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Comment fonctionnent les différents cycles du sommeil ?

Nous passons près d’un tiers de notre vie à dormir. Indispensable à notre santé physique, psychologique et intellectuelle, le sommeil est un précieux allié de notre bien-être. « Lève-tôt » ou « couche-tard », chacun a son propre rythme pour récupérer et recharger ses batteries. Pour comprendre vraiment ce qu’il se passe dans notre organisme pendant que nous dormons, il est essentiel de comprendre les différents cycles du sommeil.

Stade 1 : l’endormissement ou l’état de « demi-sommeil »

Quand le corps a besoin de sommeil, il nous le fait savoir. Les premiers signes indiquant la fatigue sont généralement des bâillements, une sensation de lourdeur et de légers étourdissements. Réflexe naturel du corps humain, les bâillements ont un rôle thermorégulateur. Ils permettent de rafraîchir le cerveau dont la température augmente lorsque nous sommes fatigués. Lorsque les paupières se ferment, le corps commence tout juste à se détendre. L’impression de chute qui peut survenir chez certaines personnes au moment de l’endormissement correspond en réalité à des muscles qui peuvent encore se contracter dans cet état de somnolence. Ce stade est une étape intermédiaire entre l’éveil et le véritable sommeil.

Stade 2 : le sommeil lent léger

C’est la première étape du sommeil « lent ». Lorsqu’on s’endort, les muscles se relâchent progressivement et le rythme cardiaque ralentit. La circulation sanguine et la digestion se mettent également au ralenti. La respiration devient plus lente. A cette étape, nous sommes encore sensible aux bruits extérieurs ou à la lumière qui peuvent facilement nous réveiller.

Stade 3 : le sommeil lent profond

C’est la phase de sommeil profond et récupérateur. A ce stade, l’hypothalamus ordonne à l’hypophyse de produire des hormones de croissance. Chez les enfants, c’est l’étape de la croissance alors que chez les adultes, ce stade sert à réparer les cellules endommagées. Le cerveau commande une production de ghréline et de leptine dans les intestins. Ces hormones servent à réguler notre appétit pendant le sommeil. De leur côté, le foie, le cerveau et les muscles font des réserves de sucres. Le taux de glucides, de lipides et de protéines augmente dans le sang. Les muscles font le plein d’énergie. Les deux stades de sommeil lent (léger et profond) durent en moyenne 90 minutes.

Stade 4 : le sommeil paradoxal

Durant cette phase, le cerveau travaille beaucoup. L’activité cardiaque augmente et la respiration est plus irrégulière. C’est le moment où le cerveau stocke les souvenirs et les informations apprises au cours de la journée. C’est aussi le stade des rêves. On extrait des images, des sons et des souvenirs de notre mémoire qui sont agencés en rêves. Les seuls muscles qui continuent de fonctionner sont l’oreille interne et les yeux. C’est la raison pour laquelle les yeux peuvent parfois bouger sous les paupières pendant le sommeil. Un cycle complet de sommeil se termine à la fin du sommeil paradoxal.

Le cerveau reprend alors le contrôle des membres du corps. C’est à ce moment que l’on peut bouger et se retourner. Il s’agit de « micro-réveils » dont on ne se souvient pas. Ce stade dure généralement 15 à 20 minutes.

 

Chaque nuit, ces cycles de 90 minutes se succèdent en moyenne 3 à 5 fois. Le meilleur moment pour se réveiller est pendant le sommeil paradoxal (le stade des rêves) car c’est le stade où l’activité du cerveau est la plus proche de celle de l’éveil.

Vous désirez évaluer votre besoin de sommeil ? Choisissez une période de congés d’une semaine minimum puis notez votre durée moyenne de sommeil. Tentez de respecter votre rythme naturel en vous couchant dès que la fatigue survient. Au bout d’une semaine, vous saurez ainsi de combien de temps votre corps a besoin pour bien récupérer.