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Mémoire sélective : comment ça fonctionne ?

Notre cerveau est capable de stocker des milliards de souvenirs et pourtant, la majorité des informations enregistrées dans la journée est effacée : comment fonctionne cette sélection des souvenirs ?

La mémoire sélective, qu’est-ce que c’est ?

La mémoire est un espace de notre cerveau où sont stockés les souvenirs, le savoir, le vécu. Elle est nécessaire dans l’apprentissage, l’acquisition de connaissances et de performances. Complexe, la mémoire fonctionne de manière sélective : certains souvenirs peuvent être très profondément ancrés dans notre esprit et on peut les remémorer à la perfection même plusieurs années plus tard alors que d’autres peuvent s’oublier facilement. On peut se souvenir d’un épisode de notre enfance, mais oublier ce que l’on a mangé le week-end dernier. Et c’est tout à fait normal…

 

Pourquoi certains souvenirs sont effacés ?

Il est naturel d’avoir une mémoire sélective, de se souvenir de certains événements avec précision et d’en oublier d’autres. La faute à l’hippocampe, cette zone du cerveau chargée de fonctions importantes comme la mémoire ! Certains souvenirs sont effacés pour laisser place aux suivants. Il semblerait que ceux liés à une émotion forte seraient plus facilement conservés que les autres  : on se souvient des bons et des mauvais moments, ceux qui ont eu une signification alors que les moments plus ordinaires seraient oubliés. La mémoire sélective ne retiendrait que les données ayant un sens dans notre parcours. La mémoire n’est pas qu’une boîte dans laquelle sont stockés des événements, mais elle est capable d’opérer un tri des informations à mémoriser, en fonction des sensations ressenties et de notre humeur.

 

Peut-on ne garder en mémoire que les bons souvenirs ?

Bien que la mémoire sélective soit un phénomène naturel du cerveau et qu’il n’est pas possible d’oublier tout ce qui nous fait mal, des études ont démontré qu’il serait possible de la contrôler. Des recherches menées en Suède  ont prouvé que, grâce à la mémoire sélective, notre cerveau pourrait être entraîné à oublier des souvenirs, notamment ceux qui font mal. On pourrait ne garder que les bons souvenirs en réprimant les mauvais. Et il semblerait qu’une fois oubliés, ils seraient extrêmement difficiles à récupérer, ce qui pourrait être très utile pour les personnes souffrant de stress post-traumatique.