Pour répondre aux besoins locaux, l’ensemble des services proposés doivent être convaincants, planifiés et ciblés. Cela permettra aux femmes de choisir leur mode d’alimentation infantile et de construire un lien émotionnel fort avec leur bébé plus facilement. Les inégalités concernant les taux d’allaitement pourront ainsi être réduites. La santé physique, émotionnelle et le bien-être de ces femmes pourront être améliorés.
Les commissaires et les sages-femmes peuvent s’aider de l’étude de la population locale afin de proposer des services au bon endroit et au bon moment (Public Health England (PHE) 2014). En parallèle, l’arrêt ou le déclassement des services qui ne fonctionnent pas pour les femmes peut être effectué si nécessaire.
En raison des contraintes qui pèsent sur les dépenses publiques et les revenus des familles, il est essentiel de concentrer les ressources sur ce qui favorisent l’allaitement et le bien-être émotionnel des femmes et des bébés. Par exemple : une équipe de coordinateurs en alimentation infantile du nord-ouest de l’Angleterre a mené un projet socioculturel afin de changer les comportements en matière d’allaitement et a mis en place l’initiative Ami des bébés. L’équipe suit une approche « du cœur et de l’esprit » et combine les preuves tangibles avec les sentiments, les significations, les attitudes et les croyances de la population locale. Le processus de l’initiative Ami des bébés a été adapté grâce à ce leadership passionné et motivant. L’objectif était d’inspiré l’ensemble de la communauté en créant le buzz avec cette innovation perçue et valorisée comme une innovation significative. Les préoccupations des professionnels et des mères sont désormais davantage visibles et légitimées, ce qui a permis de développer des relations de confiance mutuelle. Il est important d’impliquer l’équipe professionnelle à un niveau émotionnel et rationnel afin de changer les croyances, les valeurs et les pratiques. (Thomson et al 2012).