Ingrédients polémiques : à quel cosmétique se vouer ?

Texte : Fanny blanc
Texte : Fanny blanc

Huiles minérales, conservateurs douteux, perturbateurs endocriniens, tensio-actifs controversés, ce sont tous les ingrédients qui ont fait récemment polémiques. Dans ce climat de suspicion, il est bien difficile pour les consommateurs de s’y retrouver. Pourtant, il est possible d’utiliser des cosmétiques avec plaisir et surtout sans risque. Voici tous nos conseils pour faire le tri entre les formules douteuses et les marques sans compromis avec les compositions.

Chasser les ingrédients polémiques

Ils font régulièrement la une des journaux et malheureusement leur liste ne fait que s’allonger. Pour vous aider à traquer les indésirables, voici les nombreux actifs à fuir selon leurs méfaits.

Commençons avec les perturbateurs endocriniens, les plus dangereux, puisqu’ils sont suspectés d’interférer avec notre système hormonal et de dérégler le fonctionnement de notre organisme. Il s’agit du BHA,  butylparaben, propylbaraben, parahydroxybenzoate, p-hydroxybenzoate, ethylhexyl methoxycinnamate, triclosan, benzophenone-1, benzophenone-3, cyclopentasiloxane, cyclotetrasiloxane, cyclomethicone et le BHT.

Ensuite  vient la famille des phtalates qui sont  aussi des perturbateurs endocriniens avérés. Ils se présentent sous la dénomination suivante : butyl benzyl phtalate ( BBP), dibutyl phtalate (DBP), diethyl phtalate (DEP), Dimethyl phtalate (DMP) et Dioctyl phtalate ( DOP).

Poursuivons avec les substances classées dans les « allergènes » pour les réactions cutanées qu’elles ont engendrées : le methylisothiazolinone (MIT) qui est interdit depuis février 2017, le methytlchloroisothiazolinone, le p-phenylenediamine, le sodium lauryl sulfate et l’ammonium lauryl sulfate.

Le phenoxyethanol est un conservateur à éviter en particulier chez la femme enceinte ou chez le jeune enfant.

Enfin, les huiles minérales sont pointées du doigt par leur origine – elles sont issues de la pétrochimie – et leur bienfait très limité sur la peau. « Elles forment un film occlusif sur la peau qui limite la perte insensible en eau, mais n’apportent aucun élément nutritif. Elles se déposent sans interagir avec l’épiderme. En revanche, elles ont un impact écologique désastreux » regrette Laetitia Redel, chargée de formation chez Weleda France. On les retrouve dans la liste INCI sous le nom de paraffinum liquidum ou petrolatum.

Adopter les bons réflexes

Sans avoir besoin de décortiquer toutes les listes d’ingrédients, il y a certaines précautions à adopter pour s’assurer de ne rien mettre de néfaste sur sa peau.

D’abord, il vaut mieux bannir tous les ingrédients transformés. Les substances végétales pures ne sont pas mauvaises, ce sont les transformations chimiques qu’elles subissent qui les rendent décapantes pour la peau. Seule exception, les huiles essentielles car mal dosées, certaines peuvent déclencher des irritations ou des rougeurs.

Ensuite, on privilégie les substances végétales issues de l’agriculture biologique. Elles proviennent de la nature et ne contiennent pas ou très peu de pesticides ce qui est meilleur pour notre organisme.

Puis, on préfère les listes courtes contenant 6 ou 7 éléments maximum. On réduit ainsi les risques d’allergie ou d’interactions entre certains ingrédients qui pourraient ne pas faire bon ménage.

Enfin, on redouble de prudence avec les personnes à risque que sont les enfants ou les femmes enceintes. Ils sont particulièrement vulnérables, car leurs défenses épidermiques ne sont pas matures.

Se fier à la politique rigoureuse de Weleda

Si certaines marques sont obligées de revoir leurs copies à cause de composants contestés, ce n’est pas le cas chez Weleda. Car tous les éléments sélectionnés sont d’origine végétale ou naturelle et connus depuis plusieurs années pour leur innocuité. Nous ne prenons jamais de risque avec un nouvel actif dont on ne connait pas parfaitement les effets sur le long terme. Chaque composant est sélectionné dans sa forme initiale, sans transformation, et les molécules ne respectant pas totalement l’être humain ou la nature sont écartées. Des contrôles scrupuleux sont réalisés même sur les matières premières biologiques afin de s’assurer qu’elles ne contiennent pas de résidus de pesticides. Nos gammes destinées au bébé ne renferment aucun conservateur de synthèse, sont constituées de peu d’ingrédients et avec une teneur réduite en huile essentielle, en dessous de 1%, comme dans les formules destinées aux femmes enceintes ou allaitantes.

Dans la multiplicité des labels biologiques, Weleda a choisi le plus exigeant : Natrue. Ils sont en autre chose très à cheval sur l’origine de l’eau. Certains labels la comptabilisent comme «  élément naturel » pour gonfler le pourcentage d’éléments non transformés. Cet organisme possède un siège au groupe de travail pour les cosmétiques de la Commission européenne, là où tous les règlements sur les cosmétiques sont élaborés y compris les allégations cosmétiques et ceux concernant les ingrédients.

En tout cas, cette prise de conscience de produits plus exigeants et de qualité commence à se répandre aussi bien chez les consommateurs que chez les industriels. Les pouvoirs publics aussi suivent de près les cosmétiques pour s’assurer qu’ils ne font encourir aucun risque à ceux qui les appliquent sur leur peau. L’avenir semble vouloir faire rimer beauté et sécurité. De quoi nous rassurer et nous permettre de continuer à prendre soin de nous sans aucune culpabilité.