Vitamines C et flavonoïdes
C’est pour son jus au goût acide, très riche en vitamine C ou acide ascorbique (60mg pour 100g de jus), que le citron fait l’objet d’un premier essai scientifique mené par le médecin écossais James Lind en 1747. A bord du HMS Salisbury, un navire anglais de la Royal Navy, il administre différentes substances à des marins atteints du scorbut, maladie délétère due à une carence en vitamine C qui a quasiment disparue aujourd’hui. Seul le groupe ayant reçu du citron a guéri.
Actuellement, ce sont d’autres composants du citron, les flavonoïdes, concentrés dans l’écorce, qui attirent particulièrement l’attention des chercheurs. Les deux principaux flavonoïdes du citron, les flavanones ériocitrine et héspéridine, montrent, entre autres propriétés, des activités antiallergiques in vitro, sur des modèles expérimentaux d’allergie ou de rhinite allergique. Et que l’on étudie l’écorce, les pépins ou le suc du citron, et leurs substances chimiquement très différentes, il est frappant de constater à quel point leurs propriétés convergent ! C’est bien l’ensemble du fruit qui porte en lui une dynamique anti-oxydante, anti-inflammatoire et anti-allergique.
Depuis plus de 80 ans, le citron est utilisé en médecine anthroposophique dans le traitement de la rhinite allergique saisonnière, que l’on appelle « rhume des foins ». C’est la dynamique du citron dans sa globalité qui est à la base de ses propriétés thérapeutiques. Du point de vue de la botanique médicinale anthroposophique, le citron a tendance à s’isoler de son environnement extérieur. S’il a besoin de lumière et de chaleur à l’extérieur, pour concentrer ses huiles essentielles, il les rejette en périphérie de son écorce. Sa « mousse » blanche isolante, riche en pectine, concentre son jus acide, peu sucré et peu aromatique à l’intérieur. C’est ainsi protégé qu’il se conserve si bien, même une fois cueilli de son arbre.
S’il est si intéressant dans le traitement de l’allergie saisonnière intermittente, c’est que le citron présente une dynamique opposée à celle de l’inflammation allergique qui elle, « imite » l’explosion générale centrifuge de la nature au moment du printemps. Au corps ses sécrétions et éternuements, à la nature ses pollens transportés par le vent.
P79/05-16