Une brûlure est due à l’action destructrice de la chaleur ou de certains rayons lumineux. Il est possible de limiter ses conséquences en agissant très vite après l’accident. Mais ce n’est que dans certaines conditions que l’on pourra se soigner soi-même.
Comme une brûlure se développe-t-elle ?
Lorsque la température au niveau de la peau est très élevée, la zone la plus exposée peut être totalement détruite, comme si elle avait été « cuite ». Elle prend l’aspect d’une croûte brun-rouge. Autour de cette zone centrale, les vaisseaux sanguins sont altérés et la circulation se fait mal. La peau apparaît décolorée et peut à terme se dégrader. Enfin, une troisième zone, périphérique, est rouge, chaude, douloureuse, ce qui indique une réaction inflammatoire, un ensemble de mécanismes permettant la réparation des tissus brûlés.
Comment définit-on les degrés d’une brûlure ?
On définit 3 degrés de brûlure, selon la profondeur à laquelle les tissus sont altérés :
- une brûlure du premier degré atteint seulement l’épiderme, la couche la plus superficielle de la peau. C’est le cas par exemple d’un coup de soleil léger ou modéré.
- une brûlure du second degré affecte l’épiderme et le derme, couche située juste au-dessous. Un coup de soleil sévère peut atteindre ce degré de profondeur.
- une brûlure du troisième degré s’étend jusqu’aux couches les plus profondes de la peau (hypoderme), voire jusqu’aux tissus situés au-dessous, muscles ou tendons par exemple.
L’étendue de la brûlure et la région atteinte comptent-elles ?
Une brûlure, même superficielle, est d’autant plus grave qu’elle touche une zone étendue de peau. Elle entraîne en effet une douleur et des symptômes généraux proportionnels à la surface brûlée. L’hospitalisation doit être envisagée lorsque celle-ci est supérieure à 10 % de la surface totale de la peau chez un enfant et à 20 % chez un adulte.
Pour l’adulte :
- 9% de la surface corporelle pour la tête et le cou ;
- 9% pour chaque bras (soit 18% pour les 2) ;
- 9% pour chaque face du thorax (soit 18% pour les 2) ;
- 9% pour chaque jambe (soit 18% pour les 2) ;
- 1% pour les organes génitaux externes.
Pour l’enfant :
- 17% de la surface corporelle pour la tête et le cou ;
- 18% pour chaque face du thorax (soit 36 % pour les 2) ;
- 14 % pour chaque jambe (soit 28% pour les 2) ;
- 9% pour chaque bras (soit 18% pour les 2) ;
- 1% pour les organes génitaux externes.
Une brûlure est grave chez le nourrisson ou l’enfant dès lors que la surface corporelle atteinte dépasse 10 %, chez la personne âgée, selon son état de santé, le seuil se situe entre 5 et 10 %.
De même, l’emplacement de la brûlure joue un rôle déterminant. Ainsi, une brûlure sérieuse touchant la main, le pied ou une articulation peut entraîner de graves séquelles. De même, une brûlure superficielle doit être prise au sérieux si elle concerne une zone sensible (visage, œil, paupière, gorge, cou, organes génitaux) ou si la victime est un bébé, un jeune enfant ou une personne ayant du mal à cicatriser (sujet âgé ou diabétique, par exemple).
Premiers gestes en cas de brûlure
Dès qu’une brûlure se produit, quelle que soit sa gravité, le premier réflexe est d’appliquer sur la peau de l’eau fraîche ou tiède (15-25°C) pendant au moins 15 minutes à jet doux continu. Si l’on constate que la brûlure est sévère ou si la victime est une personne fragile, il faut contacter au plus vite un service médical d’urgence et renouveler l’application d’eau fraîche ou tiède en attendant les secours. Toute brûlure du troisième degré nécessite systématiquement une prise en charge médicale. S’il s’agit d’une brûlure du deuxième degré, on peut la traiter si elle se limite à une très petite surface, de l’ordre du centimètre carré, et ne siège pas sur une zone sensible.