Anatomie féminine

Mieux connaître son anatomie féminine

Nous vous proposons quelques exercices pratiques de connaissance de votre bassin et de votre périnée.

Exercices de prise de conscience du bassin

Assise en tailleur, placez vos deux mains sous vos fesses et penchez-vous de droite puis de gauche ; les ischions vont comprimer vos mains.

Ce sont les os les plus bas du bassin (1), appelés populairement : la pointe des fesses.

Puis retirez vos mains.

Asseyez-vous sur votre main placée entre les deux ischions 4 ; paume vers la vulve, le bout des doigts au niveau de l’anus. Votre périnée superficiel est alors posé dans la totalité de votre main. Prenez conscience de cette surface.

Adossez-vous maintenant et avec l’autre main cherchez votre symphyse pubienne à l’avant. Descendez le long du ventre vers le pubis (comme si vos doigts marchaient sur votre ventre) jusqu’à « tomber » sur un os (à la limite des poils pubiens).

C’est le rebord supérieur de la symphyse : point le plus haut du petit bassin (2)

Entre ces deux niveaux [les ischions (1) en bas et le rebord supérieur de la symphyse (2) en haut] qui délimitent le petit bassin, se trouvent les muscles du périnée profond 4 .

 

Cette coupole de muscles (2) profonds enserre 3 canaux que vous pouvez imaginer comme des mi-bas

• l’urètre par où s’écoulent les urines (a)

• le rectum par où passent les selles (c)

• le vagin (b)

Ces 3 canaux sont fermés en leur extrémité par les muscles spécifiques du périnée superficiel :

• le sphincter de l’urètre tel un petit ressort à spirale, tout autour de l’urètre. (a)

• l’anus ou sphincter anal tel une petite bouée. (c)

• les muscles constricteurs de la vulve, en forme d’ogive juste sous les lèvres. (b’)

Les fonctions de l’ensemble de ces muscles périnéaux sont de :

• permettre la continence,

• soutenir et maintenir les organes au-dessus du petit bassin,

• offrir des zones érogènes pour une sexualité épanouissante,

• et lors de l’accouchement, guider le bébé vers la lumière.

Exercices de prise de conscience des orifices périnéaux et de leurs sphincters

Dame Nature prévoyant tout dans ses moindres détails, a produit un phénomène hormonal qui permet, plus on avance dans la grossesse, d’augmenter l’élasticité des tissus. Ceci se réalise grâce à la présence des hormones de grossesse qui circulent dans le sang. Ainsi plus un muscle sera imprégné d’hormones, plus il sera capable de s’étirer. Pour favoriser cette imprégnation, il est indispensable de mobiliser les muscles à l’aide d’exercices périnéaux et de massages. Très facilement, vous pouvez être attentive aux mouvements et sensations qui se produisent lorsque volontairement :

• vous retenez une envie d’uriner (a)

• vous retenez un gaz ou une selle (c)

• vous voulez fermer l’entrée du vagin (b).

Il se peut que vous ayez l’impression qu’à chaque contraction, vous faites le même mouvement. Si tel est le cas, recommencez en diminuant de moitié la force que vous exercez pour fermer les sphincters uniquement. En fait, lorsque vous serrez fort, vous actionnez les muscles de la profondeur à chaque fois, d’où un ressenti identique. En diminuant la force, seuls les muscles de la surface se contractent.

 

Si vous souhaitez mieux connaître votre anatomie intime afin de mieux exercer les massages et pratiquer les exercices de prise de conscience, nous vous proposons de regarder la surface de votre périnée et de vous repérer à l’aide de la figure 6.

Installez-vous confortablement de telle façon que vous puissiez regarder votre périnée dans un miroir. Il faut un miroir qui reste bien orienté sans avoir à le tenir, ainsi qu’un bon éclairage dirigé sur la zone vulvaire. L’aspect de votre vulve et de votre vagin a changé en raison de l’imprégnation hormonale, soyez rassurée, bien que cette découverte puisse vous surprendre ; c’est un phénomène naturel qui évoluera encore après la naissance de bébé.

Ainsi posée, vous démarrez les exercices :

1) A l’aide du miroir repérez sur vous :

• en haut le clitoris (pour continuer, écartez les petites lèvres)

• en dessous l’orifice urinaire (a)

• en dessous encore, l’entrée du vagin (b)

• en dessous encore, l’anus. (c)

2) Refaites l’une après l’autre les 3 contractions suivies du relâchement et observez où ça bouge. Ces prises de conscience vous permettent de réaliser que votre périnée qui habituellement se contracte en mode réflexe, est tout à fait en mesure de répondre à votre volonté (contrairement aux muscles des organes profonds : cœur, estomac, intestin,...).

De manière réflexe, le périnée se referme fortement lorsqu’il y a un sentiment de peur, ce qui pourrait être le cas lors de l’accouchement.

Or pour l’accouchement, il est important de maintenir le périnée relâché de façon volontaire afin de ne pas freiner la descente du bébé.

Ce frein (mais aussi d’autres indications médicales) pourrait amener la sage-femme ou le gynécologue à réaliser une épisiotomie de libération. Pour limiter les épisiotomies ou les déchirures périnéales, vous pouvez assouplir efficacement vos tissus en les massant et en les exerçant.

Par exemple : imaginez que vous saisissez un grain de riz avec votre anus et que vous le remontez à l’intérieur de votre bassin sur 10 à 15 cm. Vous tenez le grain de riz 10 secondes en haut en respirant, puis vous relâchez.