Sevrer ou continuer l’allaitement ?

Il est très probable que votre bébé ait déjà commencé à manger ses premiers aliments. Cela déclenchera le processus de sevrage, mais beaucoup plus lentement que vous ne pouvez le penser ! Il se peut que votre bébé demande plus souvent le sein qu’auparavant. Décidez pour vous-même du moment ou du rythme auquel vous voulez le sevrer.

Au cours de la première année de vie, les bébés sont appelés « nourrissons », parce qu’ils consomment principalement leur nourriture en tétant au sein ou, dans le cas des enfants non allaités, au biberon. En règle générale, un enfant ne s’arrêterait pas de lui-même de boire au sein avant son premier anniversaire, parce qu’il dépend du lait maternel ou de la nourriture pour bébés non allaités pour son développement. Les bébés et les petits enfants ont également besoin de téter au cours des premières années, ce qui les aide à se détendre ou à trouver le sommeil. Il est donc tout à fait normal que les bébés veuillent continuer de boire au sein, même après l’introduction de nouveaux aliments. Entre le 7^e et le 10^e mois, le développement s’accélère : bébé devient plus mobile et, souvent, les premières dents ont déjà percé !

A cette période où votre bébé passe ses journées à explorer son environnement, son sommeil devient plus agité et il se réveille plus souvent. L’allaitement de nuit peut aider votre enfant à se rendormir, mais les interruptions nocturnes sont épuisantes pour vous. Il n’est pas rare que les mères souhaitent alors diminuer les séances d’allaitement. Pourtant, le sevrage n’améliorera pas nécessairement la qualité de votre sommeil, car votre enfant, lui, aura toujours besoin de vous pour se rendormir. Beaucoup de mères trouvent plus difficile d’endormir leur bébé que de l’allaiter en position couchée. Mettre fin à l’allaitement peut être un moyen de mieux répartir avec votre partenaire les tâches liées à l’alimentation du bébé pendant la journée. Le sevrage après l’accouchement est la deuxième coupe du cordon ombilical : chaque histoire de sevrage est individuelle. Allez-y progressivement et en douceur, pour vous et votre bébé.

Pendant l’allaitement, des hormones sont libérées pour relaxer la mère, et l’aider à surmonter le quotidien avec un bébé plus sereinement. Pour que le changement hormonal ne se produise pas trop soudainement, il est judicieux d’arrêter l’allaitement aussi lentement que possible. C’est aussi un grand changement pour votre bébé, laissez-lui le temps de s’y habituer ! Pour l’enfant, il ne s’agit pas seulement du lait, mais aussi de la proximité et du contact corporel qui y sont associés. Offrez davantage de câlins à votre bébé pendant la période de sevrage. En le mettant de moins en moins au sein, votre corps produira naturellement moins de lait. Si vous abordez lentement cette période, le risque d’engorgement est faible. Demandez à votre sage-femme de vous accompagner pendant le sevrage !

• Le corps produit de moins en moins de lait maternel lorsque la demande diminue.
• Adoptez une approche douce du sevrage, pas de bouleversement radical !
• N’offrez plus activement le sein, mais ne rejetez pas la demande.
• Vous pouvez opter pour le sevrage partiel : l’allaitement maternel est moins fréquent, et l’on remplace la tétée par un repas avec d’autres aliments.
• Remplacez le contact corporel manquant par plus de câlins avec bébé.

Si votre bébé est encore âgé de moins d’un an ou ne mange pas assez d’aliments, le lait maternel manquant doit être remplacé par des aliments de prénutrition. Il est recommandé de nourrir le bébé avec un aliment adapté à son âge, pouvant être donné dès la naissance. Demandez également conseil à votre sage-femme en matière de préparation, d’alimentation et d’hygiène. Si vous laissez votre bébé décider du processus de sevrage, il faudra probablement un certain temps avant qu’il ne se décide : un âge de sevrage de 2 à 4 ans est tout à fait normal. L’OMS recommande que l’allaitement maternel soit poursuivi jusqu’au deuxième anniversaire ou au-delà, en plus des aliments complémentaires appropriés.

Ce n’est pas une décision à faire nécessairement d’un jour à l’autre : voyez au fil des semaines comment l’allaitement se passe pour vous. Lorsqu’on allaite un bébé de 2 mois, il est presque inconcevable d’allaiter en même temps un enfant de deux ans. Tout comme votre bébé, votre relation avec l’allaitement se développe et change au fur et à mesure que l’enfant grandit. Parlez-en à votre sage-femme ou au sein d’un groupe d’allaitement pour échanger avec d’autres mamans. L’important est de faire ce qui vous semble bon pour vous et votre bébé !